L'expérience du chat et de la clémentine

J'étais bien partie pour écrire un article sur ma dernière trouvaille et puis j'ai eu un petit creux. C'était 22h, je me suis donc dirigée vers mon frigo, j'ai pris une compote à la framboise sans sucre ajouté, je l'ai ouverte, j'ai commencé à manger, et là... Horreur !

Dans la demie-heure précédente, je m'étais brossée les dents, et le goût de la compote est donc devenu une insulte au fruit, un mélange entre dentifrice menthe, framboise et goût insoupçonné.

Tout ça n'est pas forcément pour vous raconter ma vie, mais plutôt parce que ça a entrainé un questionnement profond chez moi : Pourquoi refait-on sans cesse les mêmes erreurs ?
Des petits trucs débiles certes, mais tout de même, le genre de trucs qui te pourris la vie.

A croire que la mémoire à court terme dans ces cas là marche bien (non je ne prendrai plus de compote le soir tard après mon brossage de dents), mais celle à long ou même moyen terme en revanche... (mais peut-être que dans 15 jours, revenez, j'aurai recommencé...Chouin).

Ce type d'expérience marche très bien aussi avec le vernis à ongle et toute activité se déroulant dans les 10 minutes qui suivent, qui te fais des traces moches sur ton beautiful vernis, ou même encore mieux avec ton vernis à ongles sur tes orteils et la mise de tes chaussettes à peine trop tôt...
Ca marche très bien aussi après l'épilation/rasage des aisselles et le déodorant.
Ou l'hiver, quand tu viens de finir de te maquiller, et que le rhume est là, et que tu te mouches, et que tu vois ton mouchoir devenu beige, et que tu recommences à te maquiller le bout du nez.
Ou les gâteaux au chocolat dans le sac l'été.
Ou la boucle d'oreille qui se coince en permanence dans ton écharpe et manque de t'arracher l'oreille, et que tu te jures de ne mettre cette paire que l'été, et que la semaine d'après tu la remets, et tu râles de nouveau (idem avec le bracelet qui s'accroche au pull).

Bref. C'est ce que j'appelle l'expérience du chat et de la clémentine.


Mon papa, avec notre première chatte, (Tornade de son petit nom, meilleur chat du monde indétrônable, RIP)(Pas celle sur la photo donc. Celle sur la photo, Plume, ne s'est encore jamais faite avoir par la clémentine, elle est complètement parano comme bête), réalisait cette expérience tous les hivers.
Au début de l'hiver, premier achat de clémentines. Il appelait le chat, qui s'approchait de la peau de clémentine pour renifler la chose orange, mon père pressait la dite pelure, et le chat se prenait le jus acide en pleine figure (roooh ça va, elle en est pas morte et est même pas devenue aveugle !)(puis la tête qu'elle faisait, genre je fronce le nez, je fronce les yeux et j'éternue de son petit éternuement de chat adorablement adorable, mooh)
Même expérience le reste de l'hiver : le chat pas fou ne s'approche plus d'une clémentine (chat échaudé craint l'eau froide)(chat aveuglé craint la clémentine).
Hiver suivant, début décembre, expérience de la clémentine. Et le bon vieux chat se fait avoir. Qu'une fois oui, mais toujours une fois au début de l'hiver.

Et cet article est là parce que ça fait du bien aussi, de s'énerver sur les choses futiles de la vie comme le vernis écaillé, ou la compote goût dentifrice, en particulier après les semaines que nous avons vécu.

Reprendre le cours de la vie, profiter, sans oublier ni ce qu'il s'est passé, ni de vivre.